Château Bellefontaine

Le Château Bellefontaine

 

 

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Ce château doit son nom à la fontaine qui est à côté, proche du ruisseau le Crin. Le site est occupé depuis la préhistoire et de nombreux silex taillés ont été retrouvés alentour.

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En 1572, Guillaume de CURSOL, Trésorier Général de Guyenne, marié à Jeanne de Bonneau, acquiert  de Jean de BONNEAU, seigneur de Pimpois, la métairie et maison noble de Gassiot en paiement de son travail de dénombrement et la nomme « Belle-fontaine ». Pour se protéger des pillards, il demande à Henri III la permission d’élever  des murailles et de construire à chaque coin des tours avec canonnières. Le château fut détruit pendant la Fronde et, à son emplacement fut élevé au XVIII° siècle un portail de parc (daté MDCCXL). Il resta la propriété des CURSOL, famille de parlementaires bordelais, jusqu’en 1859.

Le porche d’entrée date du XIX° siècle. Au sommet, sont sculptées les blasons des familles de PAROUTY et DUDON.

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Sources : instructions pour le dénombrement (archives privées) – Permission d’Henri III accordée à Guilhaume de Cursol pour élever des tours et clore de murs sa maison de Belle-fontaine  en date du 17 avril 1576 (archives privées).

Deux éléments étaient très importants dans la vie quotidienne du château:

Le beugeoir ou bugadey en gascon

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C'est dans cette  cuve en pierre que l'on pratiquait la coulée.Le linge sale y était recouvert de cendre de bois - ni chêne ni châtaigner qui laissent des taches brunes, du saule, du charme plutôt, avec des racines d'iris ou de saponaire pour assouplir et parfumer. Le tout était arrosé d'eau chauffée dans la cheminée, récupérée ensuite au niveau de la goulotte, à la base du beugeoir, réchauffée si nécessaire; on en arrosait de nouveau le linge avant de le laisser tremper.
Venait ensuite le lavage puis le rinçage au lavoir, l'étendage sur le pré ou le retour à la maison.(*)

La glacière

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Depuis le Haut Moyen âge, cette méthode est employée pour conserver la glace. Au XIIe siècle presque tous les châteaux possédaient une glacière.C'était une cuve maçonnée dans la terre ,dans laquelle on mettait la glace récoltée pendant l'hivers. Elle était isolée du sol par de la paille et un orifice  permettait à l'eau de s'évacuer. La partie aérienne était différente suivant la région, le désir du propriétaire ici c'est une glacière tumulus. A la fin du XIX è siècle  apparu la glace artificielle et ces glacières enterrées furent abandonnées.

(*) extrait du petit patrimoine de l'eau dans le canton de Créon de Marie CONSTANTIN

 

Le pigeonnier

 

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  Autrefois                                                                         Maintenant

Les Métairies de Bellefontaine

En satellites autour de Bellefontaine, en partant du nord et en tournant dans le sens des aiguilles d’une montre :

  • Laborde : Cette métairie est qualifiée de « village de Laborde » au XVI° siècle. Elle dépendait de la maison de Crain puis Guilhaume de Cursol achète des biens dans ce village en 1575. En 1588, Jeanne de Bonneau, veuve, continue les acquisitions pour réunir le village de Laborde à Bellefontaine.

En 1892, le métayer de Laborde est François Fossat.

Il y a 50 ans, il restait une maison, une grange et un puits ; aujourd’hui, seule la grange témoigne du « village »
 

  • Lambert : Cette métairie appartenait au XVI° siècle au seigneur de Crain et du Petit Puch jusqu’à ce que Guilhaume de Cursol l’achète en 1575. La Fontaine de Lambert est indiqué sur un plan de 1756 (Archives départementales 2 FI 181)

Il y a 50 ans, la maison était encore là, avec sa cressonnière en contre-bas.
 

  • Le bourg : Ogier de Cursol, fils de Guilhaume, établit cette métairie au début du XVII° siècle. En 1866, le métayer est Monsieur Monimeau. En 1883, ce sont Bernard et Jean Monimeau qui sont fermiers des métairies du Bourg et de Fauriard.
    Etant en mauvais état, cette métairie fut démolie dans les années cinquante.

 

  • Fauriard ou Foriard ou Fauriart: C’est le nom d’une famille (un document cite Colas Foriard et ses enfants ainsi que Catherine Fauriart) dont les terres et maisons dépendent de Pimpois jusqu’à leur achat par Guilhaume de Cursol en 1574. Au XVII° siècle, ce lieu est appelé « village de Fauriard ».

 

  • La  Garenne. C’est un bordier  ou bourdieu (qui borde le domaine) et non une métairie. En 1802, c’est Urbain Baron, cultivateur à Capian qui le travaille.

 

  • Brigaillon. En 1576, le métayer est Guillaume Peyraud.

Anecdote

Extrait du  bail de métayage de la métairie du Bourg, en 1866 : « le métayer donnera pour ses redevances de volailles deux-cents œufs, dix paires de poulets et quatre paires de chapons. Il donnera aussi, tous les ans au Carnaval, un jambon du plus beau cochon qu’il tuera »

De quoi festoyer !!!!

         C.L